11h45. Les dernier concurrents viennent de franchir la ligne d’arrivée. Les sourires sont de mises. Certains sont moins fatigués que d’autres. Mais tous sont à l’image d’Eugénie Pelletier et Maryse Bocquier, éclatants, immenses, francs, massifs.

Et pourtant…

Accompagnant les raideurs tout au long de ces deux jours, on ne peut que faire des constats implacables. Au cours de la 1^ère journée les raideurs et les raideuses ont réellement fait un efforts pour respecter les horaires. Les choix tactiques d’évitement ont été fait de manière globale et ce dès la première CO. Et ces choix, accompagné d’une météo clémente ont permis à tous nos concurrents d’arriver dans un état de relative fraicheur à la fin de la J1. La bonne humeur était déjà de rigueur. Tous étaient volontaires et impatients de repartir.

Les jambes un peu raides mais encore une fois le moral au beau fixe, les frontales s’allumaient ce matin, dès minuit, pour affronter une nuit qui s’avéra compliquée. Le shaker by night arrivant au PC du bois de la Chaize, animé par un sanglier énorme, créait une première fracture morale chez beaucoup d’équipes. La difficulté d’orienter de nuit, conjuguée à une longueur de nuit inhabituelle pour un Vendée Raid engageait une difficulté supplémentaire. Les stratégies aidant, les premières CO du Détroit étaient beaucoup shuntées et engageait les autres concurrents dans des CO nocturnes un peu « vertes ». Si la première CO s’engageait par une entame agréable, elle se corsait sur la fin. Bon nombre d’équipe prenaient trop confiance pour s’engager dans la 2^nde CO avec témérité. Les ronces, masquées par les fougères griffaient le cuir de nos coureurs, abimant un peu plus leur moral.

Les nouvelles sections en VTT et bike and run, seuls dans une nuit qui parut interminable ont achevé les raideurs. L’exemple des Trailphaliens, rentrés trempés de la 2^nde CO du Détroit qui après une section de 15 à 25km, heureusement nommée « VTT’O les Gros cuissots » arrivaient frigorifiés au PC de Sainte Florence. L’inattention et la fatigue se marquaient par des petites ou grosses chutes.

Malgré la musique, les costumes parfois, il a fallu attendre le lever du soleil, arrivant selon l’avancée dans le raid au PC de Vendrennes ou à la CO Plouf de Mesnard la Barotière pour revoir de l’envie et des sourires sur nos visages de raideurs. Nous avons alors entendu des concurrents qui souhaitaient rester se baigner plutôt que poursuivre.

Les retours insistaient sur cette nuit compliquée, faite de froid, de doutes, d’indécision, de remise en question permanente de la stratégie.  Mais la journée se réengageait sous les meilleurs auspices. Le soleil et le PC de Vendrennes redonnaient le sourire à tous et l’envie d’en découdre et d’optimiser enfin les CO shuntées le matin.

Les dernières CO du Bois Vert, du Landreau et de l’Aujardière aux Epesses étaient très optimisées, beaucoup « ramassant » l’ensemble des postes et le dernier shaker qui faisait craindre le pire s’est finalement passé globalement rapidement.

La fin merveilleuse, comme le début exceptionnel dans le site magnifique du Puy du Fou parachevait cette bonne humeur. Tous nos concurrents s’extasiaient de la réussite de ce défi hors du commun qui a permis de découvrir énormément de nouveaux endroits, de forêts remplies d’animaux, de paysages magnifiques et de savourer la réception dans le plus grand parc du monde avec un personnel au petits oignons pour le Vendée raid et nos raideurs.

Merci