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Un peu de patience...

Au fait on mange quoi cette année ?

1 juillet 2021

Vanessa Turquand, en charge des repas depuis 6 ans, est entrain de passer la main cette année à Stéphane Guérin. Elle se confie pour cette dernière édition en tant que chef d’équipe « adjointe ».

Vanessa Turquand

Vanessa Turquand

Qui es-tu Vanessa ?

Je suis membre du RAPV depuis 4-5 ans[1]. Oh plus que ça. Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Que je suis une sportive.

Quel est ton expérience au sein du RAPV et du VR ?

J’ai commencé en 2015. Je n’étais pas encore au RAPV et j’ai aidé pour le repas. J’ai signé au RAPV dans la foulée et je me suis mise dans la commission repas. Ils m’ont laissé gérer ça les gars, donc les commandes, les ravitos, les menus. Faire les repas pour 400 coureurs le samedi et le dimanche. Une grosse organisation qui se met toujours bien parce qu’il y a pas mal de bénévoles. ET là on est vraiment rodé. Il y a 2 ans on a quand même fait 400 repas à Saint Hilaire de Riez en extérieur. On avait tout emmené du Poiré[2]. C’est quand même un gros challenge. Et ça s’est bien passé.

Stéphane Guérin prochain chef de la commission repas !

Stéphane Guérin

Stéphane Guérin

Aujourd’hui c’est donc Stéphane Guérin qui est le responsable des repas du VR, mais tu gardes un œil attentif je crois ?

Je garde un œil attentif c’est vrai mais surtout Steph était demandeur. Il est dans le conseil d’administration[3]. Et puis il y a un moment que je fais ça et c’est du boulot. Il y avait besoin de changer. J’ai laissé la main sur les repas, sur l’organisation des premières courses, notamment notre CO. Et cette année je lui ai vraiment montré l’organisation repas du Vendée Raid, commandes et tout. Et il a tout géré. Je suis derrière mais c’est lui qui gère. Un tuilage.

Tu as fait combien de VR ? Et en cuisine ? Est-ce toi qui cuisine ?

4 ou 5. Non je ne cuisine pas. J’ai toujours trouvé un cuisto. On préparait les entrées, les desserts. Mais depuis que nous sommes en partenariat avec le collège[4] et Convivio[5][6]. C’est top. C’est le cuisinier qui gère. Les menus sont prêts. C’est lui qui nous les emmène tout chauds directement sur Challans[7]. On a juste à gérer la vaisselle, les couverts et machines. Cette année au collège il n’y a même pas de serveurs. C’est sous forme de self au collège. On sera là pour la vaisselle, le ménage…

400 repas le dimanche ! 4h de pause entre le samedi et le dimanche.

Vanessa Turquand

As-tu quelques chiffres à nous donner ? Par exemple il y a combien de repas à préparer sur le week-end ?

250 coureurs, le samedi soir et les poseurs de balises. Le dimanche les coureurs et  les bénévoles, ça fait 400 repas.

Combien de temps avez-vous entre le repas du samedi soir, arrivée des coureurs à la fin de la 1ère journée, et le petit déjeuner du dimanche matin ? Tu as une équipe de combien de bénévoles ?

Zéro ! C’est un service continu. Il y a un stop de 4h. Les raideurs arrivent pour 00h15 et repartent à 3h15 pour le petit déjeuner. Après les petits dèj ça va vite. On ramasse, on nettoie… C’est 6h non-stop. Là on va aller se coucher vers 6h et à 10h30 on repart. Parce qu’on va rapporter tous les couverts dans les voitures dans la nuit. Et à 10h30 on sera 4-5 pour laver la vaisselle avant le gros rush de 12h15.

C’est en gros de 16h le samedi jusqu’à 15h le lendemain. Il y a aussi le récup des commandes et les ravitos avec Manu. C’est aussi que cette année on ne s’occupe pas de faire les sandwichs pour les bénévoles. Avant les responsables de PC passaient le samedi matin chercher des repas pour tous leurs bénévoles. Et on avait autre chose à faire que de faire des sandwichs le samedi matin. Cette année le responsable PC achète les repas pour ses bénévoles et fait une facture au RAPV. Ça ça a changé.  

Même si c’est plus calme par rapport aux éditions précédentes cela reste une grosse tension. Nerveusement c’est une grosse tension, notamment la peur de manquer. Est-ce qu’ils vont avoir assez de pain, de beurre. Tu vois ce que c’est. On ne sait jamais trop ce que les coureurs vont manger. Est-ce qu’ils vont avoir faim ?  Très faim ? Tu as toujours ce stress. Maintenant on est rodé. Bon Steph il va stresser un eu mais c’est normal.

On en parlait avec Manu, parce que tu travailles beaucoup avec Manu pour les ravitaillements, et il disait que lors de la dernière édition sur la nouveauté de cette édition (les stops obligatoires pour les coureurs de 20’ à 1h), cela avait été compliqué …

Ça nous avait… ça avait été compliqué. Le dimanche matin nous avion été faire un réassort de nourriture parce qu’on n’avait plus rien. Les coureurs mangent beaucoup plus lors de ces stops. Quand ils sont à l’arrêt ils mangent. Donc cette année on a tiré les leçons d’il y a 2ans. C’est toujours compliqué les ravitos. Il fait beau ils boivent beaucoup, s’arrosent. Il fait moins chaud, ils mangent plus… Cette année ce qui va être compliqué c’est aussi qu’il n’y aura pas de va et vient sur les ravitos. Alors est-ce qu’ils vont manger ? Est-ce qu’ils vont prendre pour emporter et faire des réserves. Ce qui est bien c’est que le samedi soir avec Manu, on se fait toujours un point, un inventaire. Que te manque-t-il ? De quoi as-tu besoin ? Il y a 2 ans cela avait été très chaud. C’était parti à une vitesse !!!

Tu avais l’habitude d’avoir une solide équipe de bénévoles à ton service les années passées. Est-ce que Stéphane garde la même cette année ?

Oui. Il garde la même. C’est une équipe avec toutes les copines du RAPV. Elles connaissent tout par cœur parce que ça fait 2 ou 3 Vendée Raid qu’elles font ça.  Le dimanche tous les membres du RAPV donnent un coup de main, aident. Le rangement da la salle se fait naturellement. On a la chance d’avoir une super équipe RAPV.

Une équipe expérimentée, soudée et efficace !

Tu peux nous parler d’un ou deux membres de ton équipe, de leur force ?

Je ne citerai pas de noms parce que voilà mais on a toujours, même quand on a été dans le rush, toujours le sourire. L’accueil est toujours là. C’est en tout cas le retour des coureurs. « C’est top ! Il y a le sourire. A l’écoute des gens. » Tout ça. C’est vrai que la-dessu, même s’il y a de la tension il y a toujours de la bonne humeur. S’il y a quand même Jéza. Elle n’ets pas du RAPV mais elle est là depuis le début, à chaque édition. Et je peux dire que ça ne chôme pas derrière quand elle envoie la machine, le lave-vaisselle en route. Ça envoie du steak. Une grosse efficacité la Jéza. Et puis elle est demandeuse. Le samedi matin elle vient donner un coup de main à Cindy à 6H.

Cette année avec l’expérience, tu dois aborder cette épreuve des repas de façon différente ?

Tranquille mais je commence à y penser un peu. Je me dis qu’il faut que je rappelle Stéphane pour des petites choses. Cette année je n’ai pas visité la salle de Challans. C’est la salle de l’hippodrome qui est apparemment magnifique mais seuls Seb et Nico l’ont visité. Il faut quand même se dire que c’est 60 places maxi… Il faut prier pour qu’il fasse beau. Sinon on a des plans de repli. Mais ce sera moins bien. Il va faire beau pour ne pas stresser là-dessus. Même chose en cas de grosse chaleur… Il va falloir qu’on s’organise. On va faire ça bien.

Quelle était ta plus grande peur lors de la première année ?

C’est le stress quand les coureurs arrivent et qu’ils font la queue. Ils sont fatigués et ils veulent manger vite pour aller dormir. On sent que le stress monte. Il y a le pain à couper. Tu es vraiment dans le jus. Ils arrivent tous en même temps…. Moi les premières fois… gros stress !

« Le pain à couper. » C’est amusant que tu te rappelles de ça et que ça t’ai marqué.

Oui oui oui. On n’arrivait pas à fournir. On était toujours entrain de retourner en cuisine. Et puis aux Lucs c’est tout petit… ça avait été costaud et je ne m’attendais pas à ça. Enfin je ne savais pas ce qui m’attendait. Seb nous en avait parlé comme ça. Mais bon…

Le meilleur pour les raideurs !

Et cette année, est-ce toujours le cas ? Le covid a-t-il modifié la donne ?

On sera toujours un moment dans le jus. On ne veut pas qu’ils attendent trop. En fait on veut toujours faire au mieux pour eux.  

Le Covid… Ils emmènent leurs tentes, apportent leurs couverts. Il y avait un plan B

Qu’avez-vous amélioré au fur et à mesure des années ?

Le partenariat avec Convivio, l’apport d’un cuisinier qui connait et gère tout, la cuisson, les portions. Il coupe les viandes etc. Gazpacho, risotto. Il ne veut pas qu’on vienne en cuisine. Lui il a l’habitude, et il dit que ce n’est rien. Il sait. On lui dit c’est tant de personnes et il sait. Il y a moins de gaspillage et de stress sur le manque.  

Quelle est la plus grande difficulté lorsque l’on est en charge des repas ?

La quantité ! Être juste (les ravitos particulièrement). Et puis le stress de l’aléa, l’oubli, le percolateur en panne… Les trucs pour lesquels il n’y a aucun plan B.

Au fait que mange-t-on cette année au VR ?

Le samedi soir un gazpacho (tomates, pastèque), un risotto de poulet, et des fruits qui se remettent au petit déjeuner. Et puis le dimanche notre repas traditionnel vendéen.

Rillettes maquereaux et sardines, jambon-mogettes et tarte aux pommes. On est en Vendée hein ! Tu seras là ?

Oh tu me connais pour manger je suis toujours là. Ça aurait été pour courir moyen mais bon… Selon toi qu’est-ce qui fait ta force à ce poste ?

Ne pas avoir les deux pieds dans le même sabot. Quand il faut y aller…

Est-ce que s’occuper des repas durant le VR c’est plus dur que de parcourir un ultratrail ? Est-ce pertinent de faire le parallèle ?

Non. Ça n’a rien à voir. J’adore préparer le Vendée Raid. Un ultra c’est un ultra ! L’ultra c’est différent. Après mentalement, psychologiquement c’est dur aussi. En pleine nuit il faut être présent, comme un Ultra. Mais je préfère courir.

Ça nous permet de rappeler que tu as bouclé, enfin – car au RAPV nous savions tous que tu en étais capable – ton premier Ultra il y a peu, et avec succès. Ça ne te tente pas de faire un grand raid comme le VR à présent ?

Oui le trial des Cathares. Ça c’est fait. C’était un objectif. A ben oui. C’est de faire le Vendée raid. J’arrête le RAPV pour faire le VR dans 2 ans. Ce serait top. Faire un grand raid sur 2 jours… Les paysages traversés, partir de Noirmoutier…

Des choses à ajouter ?

Hâte d’y être. D’avoir le ressenti des coureurs ! De se retrouver tous ensemble car c’est toujours un super week-end de partage.

Merci Vanessa et bon courage pour ce week-end. Garde le sourire !


[1] Ndlr : Vanessa a adhéré en 2015 au RAPV

[2] http://www.ville-lepoiresurvie.fr/

[3] Ndlr : Vanessa après 6 années a laissé sa place au CA pour « changer un peu »

[4] Le collège du Puy Chabot est partenaire du Vendée raid depuis 2 ans. http://www.collegepuychabot.com/

[5] http://www.collegepuychabot.com/informations/restaurant-scolaire/

[6] https://www.convivio.fr/

[7] https://www.challans.fr/

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